LES CHEVAUX DES CAVERNES

 

 

 

 

 

Dès le néolithique, à l'époque de la pierre polie, les hommes préhistoriques peignaient des chevaux primitifs sur les murs des cavernes. Dans l'ensemble, le cheval reste l'espèce qui a été la plus représentée (peintures, gravures), suivie de très près par le bison.

 

 

 

L’évolution des peintures, de l’esquisse disproportionnée au réalisme simplifié :

 

 

Ø            Durant les périodes anciennes, les chevaux sont représentés pour la majorité de profil.

 

ü      Les figures les plus anciennes datant du Gravettien (-25000 à -20000) présentent un animal à courbe cervico-dorsale sinueuse complétée par une petite tête allongée. Au cours du Solutréen et du Magdalénien ancien (-20000 à -15000), les chevaux ont une courbe cervico-dorsale atténuée, prolongée par une encolure élargie à sa base avec une tête petite et pointue (bec de canard).

 

 

 

Grotte de Lascaux II. Peinture datant du Magdalénien ancien.

 

 

ü      Dans l'ensemble, le cheval est disproportionné. Il possède un aspect gonflé avec un tronc long soutenu par quatre minuscules jambes. Au fur et à mesure, les peintures se précisent avec l'apparition de la crinière, des articulations et des sabots.

 

 

 

Ø            Durant les périodes récentes, les chevaux sont beaucoup plus représentés et proche de la réalité.

 

ü      Les représentations du Magdalénien moyen et final (-14000 à -10000) sont mieux proportionnés. Le volume est rendu grâce à des traits plus ou moins accentués, et différentes teintes. Les détails sont très marqués : finesse de la tête, crinière en brosse, fanons... L'observation de ses peintures montre une sorte de "M" très étiré (courbe modelé sur le ventre redescendant le long de la cuisse), qui représente le reflet de la robe entre le dos et la ligne du dessous suivant l'éclairage. Le pli de l'épaule est aussi représenté par plusieurs traits dits d'épaules matérialisant la zone de l'omoplate.

 

 

 

Grotte de Niaux. Réalisme : proportions respectées, crinière dressée.

 

 

ü      L'évolution, après cette emplie de réalisme, va vers une simplification des peintures. Seuls les traits essentiels, très évocateurs subsistent. La tête ne possède pas de yeux, de naseaux, les membres sont simplifiés et ne possèdent pas de sabots. Pourtant le mouvement est très bien restitué avec une intégration quasi parfaite des proportions du cheval.

 

 

 

 

Les principaux sites :

 

 

Ø        La grotte d'Altamira : située en Espagne, à Santilla del Mar, elle a été découverte en 1879 et est fermée au public (art Magdalénien Ancien).

 

 

 

 

Ø        La grotte de la Combe d'Arc (ou grotte Chauvet) : située en Ardèche, elle a été découverte à la fin de l'année 1944 par un spéléologue amateur, Mr Chauvet. C'est une grotte somptueuse et la dernière découverte des merveilles préhistoriques. Elle ne sera probablement jamais ouverte au public. Les peintures dateraient d'environ 20000 ans (art Gravettien).

 

 

 

 

Ø        La grotte de Cosquer : située dans les calanques de Cassis, elle a été découverte par des plongeurs en 1991. Elle est totalement fermée et inaccessible au public. Cette grotte sous-marine abrite plusieurs dizaines d'oeuvres peintes et gravées il y a environ 27 000 et 19 000 ans (arts Aurignacien, Gravettien).

 

   

 

       

 

    

 

 

 

Ø        La grotte de Cussac : en septembre 2000, Marc Delluc, un spéléologue, a découvert une grotte près de Cussac, en Dordogne. Des archéologues ont découvert des gravures représentant des animaux (bisons, chevaux, mammouths, quelques animaux fantastiques) et des os humains... Ces gravures sont exceptionnelles à cause de leur taille : certaines font + de 4 mètres de haut. Elles dateraient d’environ 25 000 ans (Art Gravettien). Malheureusement, seuls les spécialistes pourront admirer ces témoignages de nos ancêtres car la quantité de gaz carbonique dans la grotte empêche d’y rester trop longtemps. Elle est donc fermée au public.

 

 

 

 

Ø        La grotte de Lascaux : située à Montignac, elle a été découverte en 1940 et accessible au public jusqu'en 1963. Depuis, elle est fermée, et une reproduction, Lascaux II, a été construite afin de présenter au public des copies de l'art Magdalénien Ancien.

 

    

 

 

 

 

Ø        La grotte de Niaux : située au sud de Tarascon sur Ariège, elle a été découverte en 1906 et est encore ouverte au public. C'est un immense réseau de souterrains et de grottes présentant l'art Magdalénien Récent.

 

 

 

 

Ø        La grotte de Pech Merle : située à Cabrerets, au sud du Causse de Gramat, elle a été découverte en 1922 et n'est ouverte qu'à un public limité. C'est dans ce site que sont représentés les chevaux tachetés d'art Magdalénien Ancien.

 

 

 

 

Ø        La grotte du Portel : elle est située en Ariège. Elle possède des peintures datant de l'art Solutréen (-17000 à -18000) et d'autres plus récentes, datant de l'art Magdalénien Récent (exemple du "Cheval piaffant" appelé communément "cheval de cirque", originellement représenté accompagné d'un tout petit cheval rouge très estompé. Le mouvement est clairement indiqué par la patte avant levée).

 

 

 

 

Ø        La grotte de Villars : située en Périgord Vert, elle a été découverte en 1953 par le club de spéléologie de Périgueux. Ces peintures du Magdalénien Ancien ont été découvertes en 1958. Elles possèdent une fine pellicule de calcite qui leur donne une couleur bleue très particulière (exemple du Cheval Bleu).