LES APLOMBS

 

 

 

La régularité des aplombs détermine la qualité des allures du cheval, son équilibre, la sûreté de son pied. Des aplombs défectueux peuvent fatiguer les membres et entraîner, à long terme, leur usure prématurée.

 

 

Les aplombs sont dits réguliers quand la direction du membre suit les lignes verticales d'aplomb :

 

 

Ø      Il est difficile de trouver un cheval aux membres parfaits, mais plus les membres se rapprochent de la perfection, moins ils seront exposés à des problèmes.

 

ü      Le cheval doit être capable de porter ses quatre membres à l’appui, les postérieurs exactement dans l’alignement des antérieurs et formant un rectangle (cheval « placé »).

 

ü      Les membres homologues doivent se correspondre, être verticaux et avoir des articulations semblables. Les pieds ne doivent pas êtres tournés vers le dedans ou le dehors.

 

ü      Les articulations et les tendons ne doivent pas être engorgés.

 

 

 

 

 

 

Les défauts d'aplombs des membres antérieurs (vue de face) :

 

 

Ø      Un cheval ou un poney peut être :

 

ü      Ouvert du devant (1), les extrémités inférieures des membres sont en dehors de la ligne d'aplomb, ce qui nuit à la rapidité des allures. Le cheval a tendance à se « bercer ».

 

ü      Serré du devant (2), les extrémités inférieures des membres sont en dedans de la ligne d'aplomb, ce qui prédispose aux atteintes. Le cheval peut être maladroit dans ces mouvements.

 

ü      Genoux cambrés (3), les genoux sont incurvés en dehors de la ligne d'aplomb.

 

ü      Genoux de bœuf (4), les genoux sont incurvés en dedans de la ligne d'aplomb, ce qui entraîne un mauvais aplombs des boulets.

 

ü      Cagneux des membres (5), les membres sont tournés en dedans depuis le genou jusqu’au pied, les coudes sont écartés du corps.

 

ü      Cagneux des pieds, le pied est tourné en dedans de la ligne d’aplomb.

 

ü      Panard des membres (6), les membres sont tournés en dehors à partir du genou jusqu'au pied, les coudes sont rapprochés du corps, donnant un appui incertain.

 

ü      Panard des pieds, le pied est tourné vers l’extérieur, donnant un appui incertain.

 

 

 

                                          1                    2                  3                 4                   5                   6

 

 

 

 

Les défauts d'aplombs des membres postérieurs (vue de derrière) :

 

 

Ø        Un cheval ou un poney peut être :

 

ü      Trop ouvert du derrière (1), les axes sont en dehors de la verticale, cela entraîne une fatigue de l'arrière main.

 

ü      Trop serré du derrière (2), les axes sont en dedans de la verticale, ce qui donne peu de solidité, un manque de stabilité et des risques d’atteintes.

 

ü      Jarrets cambrés (3), la pointe des jarrets dévie en dehors, les jarrets sont vacillants.

 

ü      Jarret clos ou crochus, les jarrets convergent par leur pointe, se qui ralentit les allures.

 

ü      Panard du derrière (4), la pince des pieds est tournée en dehors.

 

ü      Cagneux du derrière (5), les pied sont tournés en dedans, les pointes du jarret en dehors, ce qui nuit à la franchise du mouvement et à l’impulsion. Les risques d’atteintes sont élevés.

 

 

 

                                                  1                    2                     3                   4                    5

 

 

 

 

Les défauts d'aplombs des membres antérieurs (vue de profil) :

 

 

Ø      Un cheval ou un poney peut être :

 

ü      Campé du devant (1), c'est un signe d'usure, de fatigue ou de souffrance. L’arrière-main est surchargée, la ligne du dessus affaissée et les allures sont réduites.

 

ü      Sous lui du devant (2), c'est un défaut très commun qui fait obstacle au déploiement du membre et rend les allures rasantes. L’équilibre est diminué, et l’avant-main surchargé.

 

ü      Brassicourt (3), le genou est incurvé en avant de la ligne d'aplomb, c'est un défaut de naissance mais le membre ne vacille pas.

 

ü      Arqué (4), même orientation qu'un membre brassicourt mais acquis par l'usure, là le membre vacille (défaut grave).

 

ü      Long jointé (5), bas jointé, le paturon est trop vers le sol et/ou trop long.

 

ü      Droit jointé (6), court jointé, le paturon est insuffisamment incliné vers le sol et/ou trop court.

 

ü      Genou creux (7), le genou est incurvé en arrière de la ligne d'aplomb. Cela nuit à la solidité et à l'impulsion, fatigue les tendons, et sensibilise les talons.

 

 

   

                          1                       2                   3                    4                      5                  6                     7

 

 

 

 

Les défauts d'aplombs des membres postérieurs (vue de profil) :

 

 

Ø      Un cheval ou un poney peut être :

 

ü      Campé du derrière (1), les membres sont inclinés de haut en bas et d'avant en arrière, ce qui entraîne un manque de force dans l'arrière main et fatigue les jarrets (manque de détente). Le cheval relâche la ligne du dos et du rein, qui prend une forme creuse.

 

ü      Sous lui du derrière (2), les membres sont inclinés de haut en bas et d'arrière en avant, ce qui nuit à l'étendue des allures et expose à forger. Le cheval manque d’équilibre, avec une tendance à affaisser son arrière-main, attitude qui soulage des antérieurs malades.

 

ü      Jarrets coudés (3).

 

ü      Jarrets droits (4).

 

ü      Bouleté, les boulets sont rejetés en avant de la ligne d’aplomb, défaut grave.

 

ü      Pieds pinçards, l’appui ne se fait que sur la sole, les talons restant en l’air.

 

 

                                                           1                   2                     3                     4

 

 

 

 

Les défauts d'aplombs du cheval en mouvement :

 

 

Ø      Un cheval ou un poney d’aplomb marche en ligne lorsque les membres antérieurs et postérieurs se meuvent dans un même plan et sur la même piste.

 

Ø      Les défauts d’aplomb, remarqués au repos, se traduisent généralement par des irrégularités d’allures. On peut dire d’un cheval ou d’un poney qu’il :

 

ü      Est panard en marche, le membre levé se rapproche du membre posé, ce qui expose le cheval ou le poney à se couper.

 

ü      Billarde, le membre levé est d’abord en dehors, puis ramené en dedans ; c’est en général la conséquence de membres ou de pieds cagneux.

 

ü      Se croise (1), ou « marche sur une piste », quand ses antérieurs ou postérieurs se placent les uns devant les autres pendant la marche.

 

ü      Se touche, lorsque le pied du membre levé touche le membre à l’appui, le salit, et à la longue, use le poil, et se coupe quand il y a plaie au point touché.

 

ü      Forge (2), quand la pince du postérieur frappe le fer de devant en faisant entendre un bruit métallique.

 

ü      A des jarrets vacillants, le jarret tourne vers l’extérieur lors du poser, le membre entier pivotant autour de la pince du pied, ce qui affaiblit la propulsion de l’arrière-main.

 

ü      Éparvine, lorsqu’il élève brusquement les postérieurs.

 

                             

 

 

 

(croquis : ©galopage.fr.st)